Perou ils sont passes?
Apres Montañita et ses surfeurs, on a file direct vers Cuenca et ses farceurs. Nathalie et Pierre ont ete tres surpris de se faire arroser en pleine rue a deux reprises la meme journee. Apres avoir pense que ce geste etait "anti gringo", on s'est en fait apercu que c'est une coutume locale en Equateur, au Perou et vraisemblablement dans d'autres pays lors du carnaval. Plus de peur que de mal. Parlons donc de Cuenca maintenant. C'est une tres jolie ville coloniale, entouree de montagnes avec une petite riviere dans laquelle certains habitants font leur lessive. La ville possede de multiples Eglises, de grandes rues propres et un niveau de vie un peu plus eleve que la moyenne de l'Equateur, y compris Quito. Peut etre que l'obtention du titre de patrimoine mondial de l'Unesco y est pour quelque chose. Mais l'ambiance de la ville etait bien moins conviviale que lors de nos etapes precedentes (Mimi n'a trouve personne pour lui apprendre la salsa lors d'un concert en plein air) et Pierre s'est fait sechement rappeller a l'ordre parce qu'on avait laisse une casserole a tremper dans la cuisine de l'auberge, alors que la cuisine etait plus propre a notre depart qu'a notre arrivee. Passons.
Mimi et Florian ont failli rater le Bus pour Piura (Perou) a cause d'un probleme de reveil, puis nous avons fait notre dernier trajet en Equateur, a travers les montagnes toujours aussi belles. On nous avait parle des incidents en bus, des trajets folkloriques, eh bien il ne nous aura pas fallu attendre plus de 2 semaines pour vivre notre premiere experience.
Route bloquee, ni une ni deux, le chauffeur fait demi tour sur une route de montagne (si a l'auto ecole c'est 3 coups de volant, en bus sur une route de montagne ca passe vite a 10). Ce chauffeur, bien sous tous rapports, nous a alors montre qu'il etait bon sur tous terrains. On a pris un chemin de terre, roule a 10cm d'un petit precipice, traverse un gue, et tout ca dans une ambiance de tape cul, sans arriver en retard pour notre correspondance. Merci Marcel. Apres trois arrets pour passer la frontiere peruvienne, les paysages etaient nettement moins excitants. Premieres images du Perou: une carriere a ciel ouvert, ou seuls poussent les innombrables detritus et les arbres morts. On repassera pour la carte postale. Heureusement que de l'autre cote on pouvait admirer la mer et ses belles vagues.
Nous voici donc arrives a notre premiere cooperative a Piura: Cepicafe. Vilsic et Felix, responsables respectivement du developpement de projet et de la production de canne a sucre, se sont charges de notre accueil et ils ont parfaitement accompli leur mission. Apres une presentation de la cooperative et la rencontre avec quelques membres, Felix nous a fait decouvrir les plats locaux. A la carte aujourd'hui:
Jus de poisson chaud avec des grains de mais (j'ai oublie le nom)
Clarito (jus de mais fermente, 2 degres d'alcool), Biere Cristal dans sa bouteille de 620ml
Ceviches (poisson cru, calamars, crevettes, dans un jus citronne, accompagne de quelques legumes et d'oignons)
Chicharron (beignets de poisson, calamars, crevettes)
Riz au fruits de mer (vous aurez compris que Piura n'est pas tres loin de la mer, et que sa nourriture est reputee)
Merci Felix, on a bien mange! Une chose est sure, les peruviens cuisinent mieux que les equatoriens. Le lendemain, depart pour Montero afin de rencontrer les producteurs de la cooperative, qui travaillent dans la "sierra"...